Comment allier écologie et social? Le débat est ouvert à travers les 3 conférences prévues le dimanche 3 novembre sur Marjolaine 2019.
L’espace Conférences est situé au niveau du Pavillon d’entrée.
Les conférences sont gratuites. Pas d’inscriptions. Pensez à vous rendre à votre conférence en avance car les places sont limitées.
DIMANCHE 3 NOVEMBRE : ALLIER ÉCOLOGIE ET SOCIAL
12h – Les solutions à la crise ? Partage et coopération !
Isabelle Attard
Sur les ZAD de Notre-Dame-des-Landes et d’ailleurs, les jeunes refusent la hiérarchisation de la société, s’inquiètent de la dévastation écologique et aspirent au partage et à la coopération plutôt qu’à un individualisme desséché. Des prises de consciences irréversibles sur le monde qui nous entoure : en finir avec le temps des dominations -des hommes entre eux, des hommes sur la nature, des hommes sur les femmes- pour construire une autre façon de vivre ensemble sur cette terre…
Archéozoologue, directrice de musée et femme politique députée EELV du Calvados entre 2012 et 2017, Isabelle Attard se présente comme « écoanarchiste ». Ayant vécu en Laponie suédoise, elle a expérimenté le problème de l’exercice du pouvoir sans l’autoritarisme. Aujourd’hui, elle contribue à faire vivre « l’écoanarchie » à partir de la Bretagne où elle vit.
14h – Écologie et cultures populaires : les riches détruisent la planète, les pauvres peuvent-ils la sauver ?
Paul Ariès
Le publicitaire Jacques Séguéla disait que si à 50 ans on ne possède pas de montre de luxe c’est qu’on a raté sa vie… Les puissants n’arrivent même plus à imaginer qu’on puisse avoir d’autres rêves, d’autres pensées, d’autres façons de vivre qu’eux. Les gens ordinaires ne sont pourtant pas des riches auxquels il ne manquerait que l’argent. Ils ont d’autres rapports au travail, à la consommation, au temps, à la nature, à l’espace, aux loisirs, à la maladie, au vieillissement, à la mort donc à la vie.
Les modes de vie des gens ordinaires constituent une chance pour la planète.
C’est vrai dans les pays du Sud, c’est vrai aussi dans les pays du Nord. Le poète Rimbaud disait qu’il fallait redevenir des poètes et rendre visible l’invisible. Il y a la même urgence à rendre visibles les milieux populaires et leurs modes de vie. C’est vrai dans tous les domaines, mais déjà en matière d’alimentation. Cessons de culpabiliser les gens ordinaires, culpabilisons les vrais destructeurs des écosystèmes.
Politologue, Paul Ariès est rédacteur en chef de la revue Les Zindigné(e)s, directeur de l’Observatoire International de la gratuité, animateur du Collectif pour la Défense de l’Élevage Paysan.
16h – Fins de mois et fin du monde : même combat !
Marie-Monique Robin
Nous sommes en 2039. Vingt ans plus tôt la France a lancé « la grande transition » vers une société décarbonnée, plus juste et plus solidaire, en entraînant le reste du monde dans la révolution écologique. Grâce à cela, l’humanité a évité l’effondrement. Comment avons-nous fait ? Dans cette uchronie prospective, Marie-Monique Robin nous montre que la crise écologique et la crise sociale sont les deux faces d’une même pièce et que pour sortir de l’impasse, il faut refonder le système économique en renonçant au culte de la croissance et en repensant le travail.
Marie-Monique Robin est née en 1960 « dans une ferme du Poitou » comme dit la chanson. Après des études en Allemagne, elle est diplômée du Centre Universitaire d’Enseignement du Journalisme (CUEJ). Depuis elle est l’auteure de plus de 200 reportages et documentaires dont une dizaine associant édition d’un livre et réalisation d’un film. Parmi ceux-ci : « Voleurs d’organes » (prix Albert-Londres 1995), « Escadrons de la mort, l’école française » (laurier du Sénat 2003), « Le monde selon Monsanto » (prix Rachel Carson 2008), « Les moissons du futur » (prix Ushuaïa du festival du film écologique de Bourges 2012), « Qu’est-ce qu’on attend ? » (prix du public au Greenmotions Filmfestival de Fribourg 2017) et « Le Roundup face à ses juges » (prix du 25ème anniversaire en hommage à Arnaud Hamelin et prix du jury Jeunes au FIGRA 2018). En 2013, la Légion d’Honneur lui a été remise par Dominique Méda sur le site de Notre-Dame-des-Landes.