Programme du samedi 3 novembre
Programme du dimanche 4 novembre 
Programme du lundi 5 novembre 
Programme du mardi 6 novembre 
Programme du mercredi 7 novembre 
Programme du jeudi 8 novembre 
Programme du vendredi 9 novembre 
Programme du samedi 10 novembre 
Programme du dimanche 11 novembre 

 

L’espace Conférences est situé au niveau du Pavillon d’entrée.
Les conférences sont gratuites. Pas d’inscriptions. Pensez à vous rendre à votre conférence en avance car les places sont limitées. 

SAMEDI 3 NOVEMBRE : Retour à la terre

12h00 – 13h30 : Film « L’éveil de la permaculture »

La permaculture laisse entrevoir une lueur d’espoir avec ses solutions écologiquement soutenables, économiquement viables et socialement équitables. Accessible à tous, elle peut être mise en œuvre partout… Aujourd’hui, des hommes et des femmes se rencontrent et expérimentent cette alternative crédible. La transition « permacole » est en marche ! Un film documentaire d’Adrien Bellay (82’). www.jupiter-films.com

 

 

13h30 – 15h00 : La permaculture : une mode qui a de l’avenir ? – Avec Xavier Mathias

Érosion des sols, pollution des eaux, destruction de la biodiversité, impact sur la santé, coût social catastrophique …, il ne fait plus aucun doute que notre malheureuse agriculture dont la définition était pourtant « l’art de rendre fertile la terre », n’a pas résisté plus de quelques décennies au rouleau compresseur du « tout économique ». Partout autour de nous, néanmoins, des initiatives voient le jour…

Xavier Mathias se consacre à la formation en maraîchage biologique et techniques potagères. Formateur pour Fermes d’Avenir, il enseigne aussi à l’école du Breuil et au Potager du roi à Versailles.

 

 

15h15 – 16h45 : Le retour des herboristes – Avec Jean Maison

L’herboristerie est aujourd’hui l’expression d’une réalité qui souhaite trouver sa place dans le monde contemporain. Les plantes médicinales et aromatiques ont accompagné au fil des générations les connaissances nouvelles dans tous les domaines qui gravitent autour d’elles. Considérées comme obsolètes fin XIXème, les autorités ont pensé pouvoir dépasser traditions populaires et usages coutumiers mais nous vérifions qu’il est impossible à une société de se séparer du lien nécessaire qui existe entre populations, plantes et milieu. Alimentaires, médicinales et symboliques, elles représentent un comportement archétypal mais également une prise de conscience de la biodiversité, de la gestion des ressources végétales et des modalités d’usage des simples, notamment en matière de prévention. L’herboriste aujourd’hui peut cohabiter en bonne intelligence avec la médecine et la pharmacie, il a pleinement sa place dans l’équilibre attendu par le public. Ressources et productions, cueillette des plantes sauvages, agrobiologie, traçabilité, et bruit de fond des pesticides sont d’autres aspects fondamentaux pour tenter d’éclairer le sujet.

C’est en 1976 que Jean Maison fonde une structure agricole en Corrèze dans son village natal. Pionnier dans le développement des plantes médicinales et aromatiques issues de l’agriculture biologique et de cueillette écologique, il a participé à la rédaction du 1er cahier des charges des plantes bio N&P. Vice-Président d’Interbio Nouvelle Aquitaine et de l’Association Française des Cueilleurs, il est Président du Comptoir d’Herboristerie. www.comptoirdherboristerie.com

 

17h00 – 18h30 : Les funérailles écologiques : pour des obsèques respectueuses de l’homme et de la planète – Avec Brigitte Lapouge-Déjean

Lorsque nous sommes confrontés à la mort d’un proche, mille questions se posent aussi bien pour l’organisation des obsèques que pour les choix à faire, en particulier si l’on est dans une approche écologique. En France, les choses évoluent, lentement mais sûrement, et il est aujourd’hui possible d’avoir des obsèques écologiquement responsables : cercueil en carton, tombe végétalisée.… De plus, depuis le 1er janvier 2017, la loi Labbé interdit l’utilisation des pesticides aux collectivités, ce qui impacte les espaces publics tels les cimetières.

Brigitte Lapouge-Déjean est jardinière et paysagiste, co-créatrice des Jardins de l’Albarède en Dordogne. Elle est aussi rédactrice pour « Les 4 Saisons du jardin bio » et auteure aux éditions Terre Vivante ; elle a notamment co-écrit « Funérailles écologiques ».

 

 

 DIMANCHE 4 NOVEMBRE : Pouvoir citoyen

12h00 – 14h15 : Film « Des clics de conscience »


Deux jeunes cousins lancent une pétition sur internet pour redonner le droit aux agriculteurs de ressemer leur récolte et se promettent de la porter le plus loin possible. Armés de leurs milliers de signatures et dépassant toutes les épreuves grâce à des rencontres ingénieuses, ils s’interrogent pour impliquer davantage les citoyens dans le choix politique. Leur aventure initiatique sèmera peut-être, les graines pour une future démocratie…  
Des pétitions, nous en signons de plus en plus sur internet. Mais que deviennent réellement ces clics une fois nos signatures récoltées ? En lançant #YesWeGraine, pétition destinée à préserver les semences traditionnelles, Alexandre Lumbroso et Jonathan Attias ont mis en lumière la puissance du pouvoir citoyen. D’espoirs en désillusions, des potagers à la COP21, du Mexique au Sénat, « Des clics de Conscience » fait germer le désir d’une reconquête démocratique. www.desclicsdeconscience.fr & www.comunidee.com

Projection (77’) suivie d’un échange avec Alexandre Lumbroso, co-auteur du film.

 

 

 

14h30 – 16h00 : Déclics solidaires – Avec Julien Meimon

L’économie collaborative a fait irruption dans nos vies : elle gagne chaque jour du terrain offre de nouveaux services et crée de la richesse, modelant une société plus rapide et connectée. Pourquoi a-t-il pris autant de place dans notre organisation sociale ? Comment y participer ? Julien Meimon soulève les enjeux de cette économie alternative reposant sur la mise en commun directe de ressources, l’usage plutôt que la propriété, et nous livre des pistes concrètes pour pouvoir nous investir et devenir les acteurs d’un monde plus juste, écologique, en phase avec nos valeurs.

Docteur et enseignant en science politique, diplomate spécialiste des politiques d’aide au développement, Julien Meimon est le fondateur et président de Linkee, une appli citoyenne dédiée à la solidarité, pour récupérer chaque jour des invendus alimentaires en faveur des plus démunis. www.linkee.co

 

 

 

16h30 – 18h00 : Le génie créatif des communes – Avec Mathieu Rivat

Depuis quelques années, la paralysie institutionnelle des états, leur difficulté à engager des changements en profondeur, la défiance que les électeurs nourrissent à l’égard de leurs élus, fait ré-émerger un courant un peu oublié : le municipalisme. Ce que l’on appelle de plus en plus fréquemment « l’échelle locale » offrirait un espace où l’innovation sociale et écologique, où la pratique démocratique seraient plus faciles et plus efficaces. Malgré les difficultés, partout des maires transforment leurs territoires et, par contagion, leur pays, leur continent…

Mathieu Rivat travaille dans une Scop et conseille des comités d’entreprise. Auteur de fictions et d’articles critiques, il participe notamment à la revue Jef Klak et est l’auteur de « Ces maires qui changent tout » édité chez Actes Sud.

 

 

LUNDI 5 NOVEMBRE : Au fil des ondes

12h00 – 13h30 : Film « Ondes de choc »

Quels risques les téléphones portables font-ils courir à notre santé ? Depuis l’apparition des mobiles, des scientifiques issus du monde entier creusent ce sujet. Loin d’être anti-téléphones, eux-mêmes utilisateurs quotidiens, ils ont démontré que les ondes électomagnétiques émises par les portables peuvent causer des dommages irréversibles au cerveau. Reconnues par la cour de justice américaine, leurs découvertes ont pourtant encore du mal à se faire entendre. Un documentaire engagé, humain et émouvant de Klaus Scheidsteger, qui nous ouvre les yeux et nous invite à une utilisation plus saine de l’ensemble de nos appareils sans fil (85’). www.jupiter-films.com

13h30 – 15h00 : La pollution électromagnétique : comprendre et agir – Avec Michèle Rivasi et Alain Richard

Objets connectés, wifi, Bluetooth, compteurs communicants… La technologie sans fil est devenue incontournable dans notre quotidien, pour tous et tout le temps. Revers de la médaille : elle utilise des ondes électromagnétiques de plus en plus nombreuses et puissantes, qui transportent des informations toujours plus lourdes. Ces ondes invisibles sont-elles pour autant anodines pour notre santé et notre environnement ?

Michèle Rivasi, scientifique confirmée, est une eurodéputée très active. Membre de la Commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire (ENVI), de la Commission Industrie, Recherche et Energie (ITRE) et vice-présidente de la délégation ACP-UE, les sujets sur lesquels elle intervient sont principalement orientés vers la santé, l’environnement et l’énergie. Elle a co-fondé la CRIIREM et la CRIIRAD.

 

Alain Richard est ingénieur généraliste de formation, en activité sur les questions de pollution électromagnétique dans l’habitat (audit, formation, conseils, mise au point de solutions) depuis près de 10 ans au sein d’une SCOP.

 

 

 

15h30 – 16h30 : Film « Hyperconnectés, le cerveau en surcharge »

Les SMS, les fils d’actualité et les réseaux sociaux font partie intégrante du quotidien connecté. Chacun dispose de tout un attirail technologique qui sollicite sans cesse l’attention. Comment le cerveau réagit-il face à cette avalanche permanente de données ? Existe-t-il une limite au-delà de laquelle il ne parvient plus à traiter les informations ? Perte de concentration, stress, épuisement mental voire dépression : si les outils connectés augmentent la productivité au travail, des études montrent aussi que le trop-plein numérique peut diminuer les capacités cognitives. Un film documentaire réalisé par Laurence Serfaty (52’). www.zed.fr

16h30 – 18h00 : Survivre dans la société numérique – Avec Laurence Serfaty et Thierry Venin

Le numérique bouleverse nos sociétés de façon extrêmement rapide, et l’homme semble hypnotisé par les nouvelles technologies. Sans les rejeter en bloc, il est temps d’observer les pièges que tend la société technico-financière digitalisée à chaque citoyen comme à chaque organisation, et de mettre à jour les liens entre les TIC et la pandémie du stress au travail : infobésité, manque de temps chronique, dictature des chiffres, dissolution des relations humaines… Nous sommes tous concernés : patrons, salariés parents, enfants, pédagogues, dirigeants politiques…, c’est en déchiffrant notre environnement que nous acquerrons les moyens d’agir, d’infléchir et d’orienter nos choix, en refusant de laisser les algorithmes décider pour nous.

Laurence Serfaty est auteure-réalisatrice de documentaires pour la télévision, elle a réalisé le film documentaire « Hyperconnectés, le cerveau en surcharge ».

 

 

 

 

Docteur en sociologie, Thierry Venin a un parcours atypique : musicien de rue (avant la MAO), instituteur (avant les MOOC), aide-conducteur de train (avant la VACMA), chauffeur-livreur (avant le GPS) et homme sandwich (avant Google AdSense), il dirige aujourd’hui une agence d’ingénierie informatique, enseigne à l’Université de Pau, il est également chercheur associé au laboratoire Passages (CNRS-CPPA).

 

 

MARDI 6 NOVEMBRE : L’ère du temps

12h00 – 13h30 : Film « L’urgence de ralentir »

Selon le philosophe et sociologue Edgar Morin, l’accélération financière et technologique, déconnectée du rythme de l’être humain, mène la société à l’épuisement. Alors que des algorithmes accentuent de manière exponentielle la spéculation financière hors de tout contrôle, des citoyens refusent de se soumettre aux diktats de l’urgence et de l’immédiateté pour redonner du sens au temps qui passe. Un film documentaire de Philippe Borrel (90’). www.zed.fr

 

13h30 – 15h00 : Choisir de ralentir – Avec Nelly Pons

« Pas le temps, débordés, à la bourre, surbookés… » Croissance illimitée, surconsommation, hyperconnectivité, gains de performance et de productivité… Dans sa quête du toujours plus, le monde moderne nous plonge dans la frénésie d’avoir, de réussir. Une course folle dont le pendant est un inéluctable épuisement : de la planète, de ses ressources naturelles, mais aussi des hommes. La parade : ralentir…

Nelly Pons est née sur un domaine agricole qu’elle quitte à l’âge de 21 ans. Après avoir été danseuse et journaliste, elle effectue son retour à la terre en Ardèche, en devenant l’assistante de Pierre Rabhi puis la directrice de Terre et Humanisme. Elle se consacre aujourd’hui à l’écriture et a publié notamment chez Actes Sud « Débuter son potager en permaculture » et « Choisir de ralentir ».

 

15h15 – 16h45 : Film en avant-première : Permaculture, la voie de l’autonomie

Un film documentaire de de Carinne Coisman et Julien Lenoir (68’), avec Vandana Shiva, Maxime de Rostolan, Krishna McKenzie, Rico Zook, S. Vishwanath, Minh Buu, Krishna Gurung, Adrienne Thadani, Lia Sommer.

La permaculture est un thème à la mode. En France, elle est perçue comme une technique de jardinage, mais ailleurs dans le monde, comment la voit-on ? Pendant un an, Carinne Coisman et Julien Lenoir ont parcouru 30.000 km par voies terrestres et traversé 10 pays pour aller à la rencontre de populations encore dépositaires des traditions ancestrales et découvrir d’autres modes de vie.

Projection (68’) suivie d’un échange avec Carine Coisman, co-auteure du film.

www.jupiter-films.com

 

 

16h45 – 18h15 : La transition agricole pour changer le monde – avec Pierre Pageot

Créée fin 2013, l’association Fermes d’Avenir a pour ambition d’accélérer la transition agricole. Elle s’adresse aux différents acteurs de la transition : agriculteurs et futurs agriculteurs, entreprises, territoires, propriétaires fonciers, citoyens et consommateurs. L’association est organisée autour de plusieurs activités : Production, Formation, Sensibilisation et Financement. L’équipe compte une trentaine de personnes à Tours, Bordeaux et Paris.https://fermesdavenir.org


Pierre Pageot 
est le Directeur de Fermes d’Avenir. Auparavant, il était responsable du développement du Département Médias du Groupe SOS.

 

 

Programme sous l’égide de NATURE ET PROGRES

 

MERCREDI 7 NOVEMBRE : Quelles méthodes de productions, pour quelle alimentation ?

11h00 – Conférence : « Nous voulons des coquelicots. Appel pour un monde sans pesticides. »

Les pesticides détruisent la vie. Ils sont partout : dans l’eau, dans l’air, dans le sol, dans nos veines ! Bien qu’ils provoquent cancers, maladies de Parkinson, infertilités, etc., quand un pesticide est interdit, dix autres prennent sa place, il y en a des milliers ! La biodiversité animale et végétale est grièvement touchée, les fleurs sauvages deviennent rares. Suivi par de nombreuses ONG et personnalités, le journaliste Fabrice Nicolino a lancé une vaste mobilisation pour exiger l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France.

Fabrice NICOLINO, (sous réserve) journaliste à Charlie Hebdo, est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’écologie, dont le best-seller Pesticides, révélations sur un scandale français, écrit avec François Veillerette. Avec ce même complice, il publie aujourd’hui, le manifeste « Nous voulons des coquelicots » ; et Jade JOURDAN, co-fondatrice du mouvement « Nous voulons des coquelicots »

13h00 : Film « Des fromages à la chaine » (26‘ )
La France pourrait bien perdre sa réputation séculaire de « Pays aux mille fromages ». Dans ce secteur, progressivement, l’industrie s’est emparée des Appellations d’Origine Protégée (AOP), les machines ont remplacé les hommes et leurs savoir-faire. Les spécificités et typicités à l’origine de notre diversité fromagère disparaissent. Les goûts s’uniformisent au fur et à mesure que le lait pasteurisé remplace le lait cru, ce produit vivant plus exigeant à travailler, mais tellement plus subtil en arômes !

Véronique RICHEZ-LEROUGE auteure de « Main basse sur les fromages AOP : comment les multinationales contrôlent nos appellations » (Erick Bonnier éditions), co-fondatrice de l’association Fromages de Terroirs (www.fromages-de-terroirs.com ) qui donne la parole aux PME fabricantes de fromages au lait cru, aux petits producteurs et aux détaillants pour sensibiliser l’opinion publique sur la dimension culturelle et exceptionnelle du fromage au lait cru français.
Simon CARRAZ, paysan fromager confédéré (www.confederationpaysanne.fr), administrateur de Nature & Progrès (www.natureetprogres.org)

15h00 : Film « L’huître triploïde, authentiquement artificielle » (55’) de Grégoire de Bentzmann et Adrien Teyssier
Quand il achète une huître, le consommateur sait-il que souvent il n’achète plus un produit naturel, mais une huitre dite « triploïde », issue de la recherche scientifique, née en écloserie ? Cette huitre modifiée soulève de nombreuses questions dans les rangs des ostréiculteurs, et une partie d’entre eux est même farouchement opposée à sa diffusion. L’huitre triploïde serait en effet au cœur des diverses crises sanitaires et économiques touchant le secteur. Ce documentaire met face à face les différentes visions (ostréiculteurs, écloseurs, politiques et scientifiques) et fait pénétrer sans concession le spectateur dans le malaise qui entoure l’huître triploïde.

Projection suivie d’un débat avec le réalisateur Grégoire DE BENTZMANN, Jean-Noël et Tifenn YVON, ostréiculteurs, promoteurs de l’huitre naturelle (https://leshuitresnaturelles.wordpress.com), représentants de l’association « Ostréiculteur Traditionnel » et du label éponyme (http://www.ostreiculteurtraditionnel.fr) et Sophie SURY, ostréicultrice œuvrant à la valorisation de l’huître née en mer, et première « aubergiste paysanne de la mer » du Réseau Accueil Paysan. (http://www.accueil-paysan.com/fr/catalog/structure/1127)

17h30 : Paysan résistant – Avec Benoît BITEAU, paysan bio, agronome, FNAB
Héritier d’une longue lignée de paysans, Benoît Biteau, ingénieur agronome, a choisi, en succédant à son père, de transformer l’exploitation familiale, éreintée par des décennies d’agriculture productiviste, en une ferme biologique rentable, couronnée par le Trophée national de l’agriculture durable. Si les choix de Benoît pour les races rustiques, les semences anciennes et l’agroforesterie sont guidés par le profond respect qu’il porte aux hommes, aux animaux et à la nature, ils rendent sa ferme chaque jour plus productive. Parcours d’un paysan atypique voulant apporter la preuve qu’une autre agriculture est possible. 

Benoît BITEAU, paysan agronome à la ferme biologique écocitoyenne et conservatoire du Val de Seudre Identi’Terre (https://www.val-de-seudre-identi-terre.com). Auteur de « Paysan résistant » chez Fayard (https://www.fayard.fr/paysan-resistant-9782213706092)  

JEUDI 8 NOVEMBRE : Quelle société voulons-nous ?

11h30 : Film « Jardins d’enfance » (70′) de Geoffrey COUANON
Quels sont les besoins de l’enfant ? Que leur transmettre dès le plus jeune âge pour les aider à devenir des êtres épanouis, ouverts sur le monde et acteurs de leur cité ? Jardins d’enfance explore ces interrogations en poussant les portes de six crèches associatives de Lyon. Alors que les métiers de la petite enfance sont souvent méconnus, les professionnels de ces crèches se mobilisent pour réaffirmer leur indispensable mission sociale et pédagogique, s’inscrivant dans une coopération avec les parents et les quartiers au cœur du développement durable.

 

Projection suivie d’un débat avec le réalisateur et Catherine GUEGUEN (sous réserve), pédiatre formée à la communication non-violente, auteure de « Pour une enfance heureuse » et de « Heureux d’apprendre à l’école » chez Robert Laffont.

 

 

 

 

14h00 : Faut-il refuser les compteurs communicants, Linky, Gazpar, etc. ? – Avec Stéphane LHOMME
Tandis qu’on nous vante les bienfaits des nouveaux compteurs communicants qui permettraient à chaque foyer équipé d’économiser des ressources en électricité, eau ou gaz, ces compteurs s’avèrent contreproductifs, qui présentent de véritables dangers en termes de libertés, d’écologie, de finances et de santé publiques. Stéphane Lhomme nous aide à lever le voile sur ce scandale à facettes multiples.

Animateur du site web http://refus.linky.gazpar.free.fr,Stéphane LHOMME est aussi conseiller municipal de Saint-Macaire, une commune de Gironde ayant pris position contre les compteurs communicants. 

 

 

 

 

17h00 : Homme augmenté, humanité diminuée – Avec Philippe BAQUÉ, journaliste, documentariste et écrivain
« D’Alzheimer au transhumanisme, la science au service d’une idéologie hégémonique mercantile » est le sous-titre donné par Philippe BAQUE à son livre « Homme augmenté, humanité diminuée » paru chez Agone (https://agone.org/contrefeux/hommeaugmentehumanitediminuee). C’est le fruit d’une enquête débutée par l’auteur depuis l’hôpital où il accompagne sa mère, diagnostiquée Alzheimer. Ce travail le mènera dans la Silicon Valley où des laboratoires secrets prétendent en finir avec la vieillesse et la mort. Dans son périple, Philippe Baqué croisera le chemin des Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon) et leur projet d’une santé assistée par les nouvelles technologies, déshumanisée, et dessinant une société dite transhumaniste, porteuse d’une dangereuse conception eugéniste des corps et des consciences.

VENDREDI 9 NOVEMBRE : Passons à l’essentiel

11h00 : Film « Le champ des possibles » (70 ‘) de Marie-France BARRIER
Quitter la ville pour retourner à la terre et devenir paysan : un défi que se sont lancés plusieurs citadins français. Partis de zéro, ces néo-paysans doivent tout apprendre dans l’idée de renouer avec la nature. Qu’ils s’installent collectivement ou non, ils se rejoignent autour de l’idée de rompre avec les pratiques industrialisées. Chacun d’eux réinvente le métier de paysan et explore le champ des possibles. Un film enthousiasmant, une belle leçon d’optimisme par ces temps de morosité aigüe.

Projection suivie d’un débat avec la réalisatrice et Joëlle ZASK, philosophe étudiant le pragmatisme et les enjeux politiques des théories de l’art et de la culture, professeure au département de philosophie de l’université Aix-Marseille, auteure de « La démocratie au champ » aux éditions La découverte
www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-La_d__mocratie_aux_champs-9782359251012.html 

 

 

13h30 : Table ronde : Les ZAD, ces sas de transformation et d’innovations sociales
Notre-Dame-des-Landes, Bure, Sivens, Europacity… Sur chacune de ces Zones À Défendre (ZAD) une revendication revient inlassablement : « Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend ». Car le monde qui s’érige à travers des projets d’aéroports, d’autoroutes, d’installations nucléaires, de barrages se construit dans un déni total des réalités écologiques élémentaires. Ce type de développement menace pourtant la vie elle-même. Pour vouloir tenter d’autres modèles de société, d’autres rapports humains, d’autres liens au vivant, ceux qui se mobilisent sur les Zad, font les frais d’une répression hors de proportion. Regard sur leurs propositions alternatives, balbutiantes certes, mais courageuses, généreuses, novatrices et parfois visionnaires…

Gaspard D’ALLENS, journaliste à Reporterre, co-auteur des livres « Les néo-paysans » et « Bure, la bataille du nucléaire » aux éditions Seuil-Reporterre (https://reporterre.net/Nos-livres) ; ANGELE, résistante au projet SIGEO, site d’enfouissement de déchets radioactifs à BURE (https://vmc.camp) et http://www.sortirdunucleaire.org/stop-cigeo  ; CAMILLE, habitant de la ZAD de Notre Dame des Landes (https://zad.nadir.org/).

15h30 : Penser l’Anthropocène – Table-ronde avec Rémi BEAU et Catherine LARRÈRE
Anthropocène : on qualifie ainsi une nouvelle ère géologique où les hommes ont modifié le fonctionnement du système Terre, au point de compromettre leurs conditions de vie à long terme. En présentant « Penser l’anthropocène », livre issu d’un colloque qui s’est tenu au Collège de France en 2015, Rémi Beau et Catherine Larrère aborderont certaines des questions que pose cette notion : s’agit-il d’une vérité scientifique ou d’un récit ? Comment les différents peuples du monde peuvent-ils y trouver leur place ? Peut-on sortir de l’anthropocène ?

REMI BEAU, chercheur associé en philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne ; CATHERINE LARRERE, philosophe, professeure émérite de philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne  (http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/livre/?GCOI=27246100857760)

17h00 : Film « Irrintzina, le cri de la génération climat » (100’) co-réalisé par Pascal HENNEQUIN et Sandra BLONDEL
Face au sentiment d’impuissance devant le danger du réchauffement climatique, quelques militants de l’organisation basque Bizi ! lancent un grand mouvement non-violent pour le climat : Alternatiba. Ce film raconte les différentes étapes d’une mobilisation sans précédent sur ces questions. Irrintzina, est un cri d’alarme sur l’effondrement de notre monde mais c’est aussi un cri de joie poussé par des militants déterminés à changer la donne. Le film d’une génération qui ne se résigne pas, qui crée et invente un avenir désirable, où batailles écologistes et sociales riment avec plaisir et joie d’agir ensemble.

Projection suivie d’un échange avec les deux co-réalisateurs

19h00 : L’entraide, l’autre loi de la jungle – Avec Pablo SERVIGNE
De tout temps humains, animaux, plantes, champignons et micro-organismes – et même les économistes ! – ont pratiqué l’entraide. Les organismes qui survivent le mieux aux conditions difficiles ne sont pas forcément les plus forts, mais ceux qui s’entraident le plus. Aujourd’hui, la vision biaisée du monde consistant à ne voir dans la nature que compétition et égoïsme est battue en brèche. Qu’en est-il de notre ten­dance spontanée à l’entraide ? Par quels mécanismes les personnes d’un groupe peuvent-elles se mettre à collaborer ? En quoi cela est-il nécessaire face aux tempêtes à venir ?

Pablo SERVIGNE, agronome, docteur en sciences, chercheur « in-terre-dépendant » (selon sa propre expression) investi dans la transition écologique et le tissage des « réseaux des temps difficile ». Il est l’auteur d’ouvrages majeurs dont : « Nourrir l’Europe en temps de crise » (https://pabloservigne.com/nourrir-leurope-en-temps-de-crise/) et « Comment tout peut s’effondrer » (https://pabloservigne.com/comment-tout-peut-seffondrer/) qu’il a co-écrit avec Raphaël Stevens, un livre à l’origine du concept de collapsologie : l’étude de l’effondrement de la civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder. 

20h30 : Remise du Prix de la Fondation de l’écologie politique à l’auteur du meilleur essai écologique de l’année

SAMEDI 10 NOVEMBRE : Enracinons l’avenir

11h30 : Film « Les semences du futur » (81’) d’Honorine PERINO, de Rés’OGM Info
Les nouvelles variétés de plantes cultivées doivent pouvoir répondre aux défis du changement climatique et à la nécessité de réduire les produits agrochimiques. De la sélection paysanne aux biotechnologies, quelles initiatives permettront de produire les graines qui garantiront l’alimentation de demain ? Ce film pose la question du rapport de l’homme à la nature et de sa manière d’influencer l’évolution d’une biodiversité dont il dépend pour se nourrir. Au cœur de ces problématiques, des acteurs « clés » nous livrent leurs visions opposées de l’avenir : synthèse de leurs vies professionnelles dévouées aux semences.

Projection suivie d’un débat avec la réalisatrice et Eric MEUNIER, journaliste, rédacteur d’Inf’OGM, veille citoyenne d’information sur les OGM et les semences (https://www.infogm.org)  

 

 

 

 

14h00 : Rencontre avec « Le peuple de la Terre », les Mapuches du Chili 
Tandis que l’Occident a perdu son lien à la terre, depuis des millénaires, les Mapuches vivent en harmonie avec Nag Mapu, leur terre-mère, dans la région d’Araucanie, au centre du Chili. Mais au XIXe siècle, le gouvernement a octroyé 93% de leur territoire aux grands propriétaires terriens et colons européens. Depuis, les Mapuches se battent et réclament le droit à l’autodétermination ainsi que la restitution de leurs terres. Face aux enjeux écologiques planétaires leur venue en France constitue une occasion d’échanger sur les questions fondamentales d’accès à la terre, de lien au sol, de souveraineté alimentaire, d’avenir en commun…

Frédérique BASSET, journaliste et écrivain spécialisée sur les questions d’environnement, auteur notamment de « Jardins partagés » (Terre vivante) ; Jean-Claude AUDIGIER, co-président de l’association DEPARTS ; Quatre représentants du Peuple MAPUCHE : Camilo ENRIQUE MARIANO CAYUPIL, machi (homme médecine) ; Isabel DEL TRANSITO CURRIVIL NAHUEL, tisserande ; Claudia ALEJANDRA CONUEQUIR PANGUILEF, enseignante ; Hector CURIQUEO MELIVILU, sculpteur et musicien.
http://www.departs-voyages-solidaires.com/actualite/a-se-passe-en-octobre-2018.php

17h00 : Le monde qui émerge – Avec Christophe AGUITON 
Face à un monde chaque jour plus imprévisible, de nouvelles pratiques sociales, de nouvelles idées et de nouveaux concepts émergent. Sur tous les continents, des groupes militants, des communautés villageoises et des peuples autochtones résistent à l’oppression et à l’exploitation. Dans ces mobilisations, ils défendent ce qui, dans leurs histoires et traditions, constitue autant de points d’appui pour leurs luttes et ils imaginent les alternatives qui rendraient le monde plus juste. Les peuples indigènes des Andes défendent à la fois les droits de la nature, de la « Terre-Mère », et une relation différente entre les humains que celles qui ont été imposées par le système colonial.

Christophe AGUITON, chercheur en sciences sociales, militant associatif, cofondateur de l’organisation altermondialiste Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne https://france.attac.org/ ). A collaboré au livre collectif « Le monde qui émerge », publié chez Les Liens qui Libèrent (http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_monde_qui_%C3%A9merge-518-1-1-0-1.html) .

DIMANCHE 11 NOVEMBRE : L’écologie sociale et solidaire

11h30 : Film « La sociale » (84′) de Gilles PERRET
En racontant l’étonnante histoire de la Sécu, La Sociale rend justice à ses héros oubliés, mais aussi à une utopie toujours en marche, et dont bénéficient 65 millions de Français. À en croire Michel Caré, directeur du cinéma La turbine : « La Sociale n’est pas seulement un outil d’éducation populaire. C’est aussi une œuvre cinématographique qui prend son temps pour développer, interroger et bousculer des protagonistes du film et par là-même émouvoir et interpeler le spectateur. » En serez-vous ?

Projection suivie d’un débat avec le réalisateur

 

14h00 : Le retour des communs : la crise de l’idéologie propriétaire – Avec Benjamin CORIAT, les Économistes atterrés  
Tandis que la notion de propriété s’étend dans notre société à de nouveaux objets (vivant, logiciels, semences, savoirs traditionnels, etc.) on assiste parallèlement à la montée de revendications et de pratiques garantissant différents types de « communs » conçus et administrés par des collectifs d’acteurs aux configurations multiples. Autour des « communs » se noue aujourd’hui un espoir fort de transformation sociale à partir d’institutions ou d’entreprises proposant des ressources en accès ouvert. Benjamin Coriat nous livre ici le fruit d’un travail collectif auquel ont participé des acteurs clés de l’action et de la réflexion sur les communs.

BENJAMIN CORIAT, membre des économistes atterrés, a dirigé ce livre collectif : « Le retour des communs : la crise de l’idéologie propriétaire » paru chez Les Liens qui libèrent

16h30 : Des idées à faire germer – Table ronde 
Pour ne pas se décourager face aux défis que l’humanité aura à relever pour endiguer le flot des catastrophes annoncées – réchauffement climatique, perte de productivité alimentaire, pollutions généralisées, biodiversité en berne, surconsommation, etc. – certains ont déjà commencé leur révolution. Sur fond d’écologie, de solidarité et d’équité, ils ont lancé des projets qui montrent l’humain sous un meilleur jour. Des initiatives génératrices d’espoir, une belle énergie nécessaire pour continuer d’avancer.

Table ronde animée par Christian JACQUIAU, auteur de deux livres à l’origine d’une réflexion de fond sur nos modes de consommation et leurs effets induits (« Les coulisses de la grande distribution » et « Les coulisses du commerce équitable »). Avec (sous réserve) des représentants des survoltés ; l’atelier paysan ; la coopérative « la cagette » ; le CRHA (Citoyens Résistants d’Hier et Aujourd’hui) ; Et l’association MINGA « faire ensemble ».

 

 

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