Manifestation de la jeunesse pour le climat
La jeunesse mobilisée

Les considérations sur l’état de la planète sont toujours plus importantes chaque année. Mais au fil des rapports et tergiversations, l’avenir peut sembler de plus en plus sombre. Si les générations actuelles et passées ont perdu trop de temps, l’optimisme et l’espoir peut-elle venir de la jeunesse? Une jeunesse qui grandit au cœur des préoccupations environnementales.

Des jeunes concernés…

Parce que les médias en parlent de plus en plus mais aussi parce qu’il s’agit de leur héritage, les jeunes français sont plus préoccupés par l’environnement que le reste de la population. Pour les 18-30 ans, c’est l’enjeu majeur à 32% (contre 26% pour l’ensemble des sondés), loin devant l’immigration et le chômage (source Credoc). Et ce souci de préservation de l’environnement concerne autant le réchauffement climatique (41%) que la disparition des espèces (39%).
La jeunesse a bien conscience des problématiques à venir et elle s’engage de plus en plus : ils sont désormais 12% à s’impliquer dans des associations environnementales. Un chiffre positif lorsque l’on sait qu’ils n’étaient que 3% en 2015.  
Face à la sclérose et la lenteur de la prise de décisions, le salut peut-il venir de cette jeunesse ? 

…mais pas impliqués

Etude sur la jeunesse et l'écologie
Un effet de « l’enfant roi »?

Pourtant, et c’est là le paradoxe, même s’ils n’ont jamais eu autant accès à l’information, cette jeunesse que l’on pense consciente et exemplaire n’est pas toujours si impliquée. Pire encore, cette surexposition aux rapports anxiogène peut jouer un effet négatif car 60% des 15-24 ans pensent que le changement climatique ne sera pas limité à des niveaux acceptables avant 2100.
« Foutu pour foutu, autant vivre l’instant présent à fond » peut ainsi être le raisonnement de cette jeunesse pessimiste. Cela pourrait expliquer pourquoi ils sont moins impliqués que la moyenne nationale pour ce qui est pourtant le B.A.-BA des gestes écolos. Ces écogestes comme le tri, la consommation de fruits et légumes de saison, la diminution de la consommation de viande…ne sont pas dans leurs habitudes. Hormis pour les transports en commun dont ils sont friands (mais peut-être plus par manque de moyen car la paupérisation de la jeunesse est une triste réalité), la consommation se voit par le prisme du plaisir et non de la responsabilité. 

Mais petit à petit, une part de cette jeunesse fait bouger les lignes. Voir plus de 350 000 d’entre eux se mobiliser le 16 mars 2019 pour la Marche du siècle doit être le signe que la graine d’un nouveau monde est en train de germer. Un monde pour eux. Pour nous. Pour la vie sur Terre.

Ce thème vous intéresse? Il sera abordé lors des conférences du samedi 6 Novembre : Les jeunes se mobilisent